Quand on adopte un chiot, on rêve de pouvoir se balader partout avec un chien qui aime les autres chiens, les gens, qui n’a peur de rien, qui reste calme et qui ne fait pas trop de bruit.
Souvent, on pense que, comme un chiot est joueur, il faut le laisser rencontrer plein de chiens pour jouer. Ça lui fait plaisir, et c’est tellement mignon ! On souhaite aussi l’amener partout : en vacances, chez des amis, ou dans des lieux publics. Mais parfois, on finit par l’immerger dans des environnements trop bruyants ou trop mouvementés pour lui.
De plus, si l’on permet à notre chiot d’approcher tous les chiens qu’il voit alors qu’il est dans un état d’excitation (tirant sur la laisse, tournant en rond, aboyant ou pleurnichant), on lui apprend malgré nous que ce comportement est acceptable pour aller à la rencontre d’un congénère. Résultat : quelques mois plus tard, on se retrouve avec un chien adulte qui devient surexcité dès qu’il aperçoit un autre chien.
La bonne sociabilisation d’un chiot devrait aboutir à un chien adulte capable de se promener à peu près partout (en tenant compte des sensibilités propres à chaque chien et à chaque race), sans se laisser emporter par des émotions trop intenses qui pourraient le rendre instable. Par exemple, un chien bien sociabilisé devrait rester relativement neutre lorsqu’il croise un autre chien sur le trottoir. Cependant, si ce même chien se retrouve à marcher avec d’autres chiens lors d’une promenade, il pourra éventuellement jouer avec ses congénères… ou non.
Il est important de noter que des interactions simples, comme renifler une même odeur pendant une balade, sont souvent plus saines qu’une séance de jeu de 30 minutes entre deux chiens.